La confiance en soi, c’est pas un sommet. C’est une marche.

On croit souvent qu’il faut être confiant pour agir. Et si c’était l’inverse ? Une réflexion personnelle sur la confiance, l’action, les chutes, et la beauté de recommencer — inspirée par une vidéo, une discussion et la philosophie stoïcienne.

J’ai longtemps cru qu’il fallait avoir confiance en soi pour se lancer. Comme si c’était une clé à posséder avant d’ouvrir la porte.
Comme si les gens qui se réalisaient avaient reçu à la naissance une sorte de super-pouvoir intérieur que moi je n’avais pas.
Et pourtant… en creusant, en discutant, en observant, j’ai découvert autre chose. Quelque chose de plus vrai, de plus brut.

Récemment encore, en parlant de tout ça avec une amie, je me suis surpris à ressortir une image que j’utilise souvent, presque malgré moi : celle de l’escalier.
C’est une image qui me colle à la peau depuis que j’ai vu cette vidéo de Yoann Bourgeois, un artiste dont la performance m’a marqué comme peu de choses l’ont fait.

Yoann Bourgeois, l’escalier et la chute

Sa vidéo s’appelle Fugue / Trampoline.
Un escalier suspendu dans le vide.
Un homme qui grimpe, puis tombe, rebondit sur un trampoline caché… et recommence.
Encore. Et encore.

Quand j’ai vu cette scène pour la première fois, j’ai été scotché.
Je ne saurais même pas dire pourquoi.
Mais l’image m’est restée. Ce va-et-vient constant entre l’ascension, la chute, et la remontée.
C’est l’image parfaite de ce qu’est vraiment la confiance en soi.

Pas une ligne droite.
Pas une réussite éclatante.
Une répétition. Un mouvement. Une résilience.

J’ai toujours été un fonceur

Et pourtant, faut le dire : moi, je suis un fonceur.
Je suis de ceux qu’on associe à l’emoji fusée 🚀 — et c’est pas pour rien.
Je crois profondément que tout est faisable dans la vie.
Je me lance. Je teste. Je fonce souvent tête baissée, même sans plan parfait.
Mais ce n’est pas pour autant que j’ai toujours confiance en moi.

Et ça, c’est un point clé.
Parce qu’il y a une grosse différence entre l’élan et la confiance intérieure.
J’ai souvent avancé sans avoir confiance.
Juste avec une sorte de foi dans le mouvement.
Et ça m’a souvent suffi.

La philosophie stoïcienne, un repère puissant

Depuis que je l’ai découverte, la philosophie stoïcienne m’accompagne beaucoup.
Elle m’aide à voir clair.
Elle m’offre un cadre qui me parle, surtout dans les moments où tout part un peu dans tous les sens.

Ce que j’adore dans cette philosophie, c’est cette distinction fondamentale :

  • Ce qui dépend de moi : mes choix, mes actions, mon effort.
  • Ce qui ne dépend pas de moi : les résultats, le jugement des autres, les événements extérieurs.

Et quelque part, la performance de Yoann Bourgeois incarne ça à la perfection.
Il ne cherche pas à “réussir” la montée. Il danse avec la chute.
Il inclut l’échec dans sa chorégraphie.
Et c’est ça, la leçon.

Et cette image des marches revient sans arrêt

Pendant cette discussion avec mon amie, je lui ai sorti cette image une fois de plus :

“Je crois que le problème, c’est que les gens regardent trop le sommet. Ils voient l’étage tout en haut. Et ça leur donne le vertige. Alors ils n’y vont même pas.”

Moi, je crois à autre chose.

Je crois à la première marche.
À ce micro-pas que tu peux faire aujourd’hui.
Pas besoin de viser la stratosphère. (Même si, je t’avoue, c’est souvent mon cas… mais ça, c’est une autre histoire. J’en ai besoin. J’ai besoin de me projeter loin, de viser haut, de rêver grand. C’est ce qui me tire en avant.)
Tu regardes juste la marche suivante.

Et si tu arrives à la monter, tu peux monter celle d’après.
Et même si tu retombes, tu peux remonter.
Et chaque montée, chaque chute, chaque tentative, c’est un morceau de confiance qui se construit.

Je ne me réveille pas toujours confiant

Je suis quelqu’un de profondément optimiste, c’est vrai.
Il y a beaucoup de matins où je me lève avec l’envie de tout déchirer, une énergie de feu, une clarté limpide.
Mais il faut être honnête aussi : il y a des jours où je n’ai plus envie de monter.
Des jours où la vie m’a ramené au pied de l’escalier, et où je n’avais même plus la force de remettre un pied devant l’autre.

Ces dernières années, il y a eu des moments où je suis retombé tout en bas.
Où je ne voulais même plus voir la première marche.
Et pourtant…
Ce que j’ai appris, c’est que tu n’as pas besoin d’escalader la tour aujourd’hui.
Tu peux juste choisir de faire un pas.
Et ce sera déjà énorme.

Un exemple concret : créer une marque de vêtements

Quand on a décidé de créer une marque de surf belge avec des potes, on a entendu de tout.
“Vous n’y arriverez jamais.”
“C’est ridicule.”
“Créer une marque ? En Belgique ? Vous n’y connaissez rien.”

Mais on l’a fait quand même.
On a lancé Bindy (voir le projet ici).
On a fait des erreurs. On a parfois vendu à perte. On a été mal organisés.
Mais on a appris. On a corrigé. On a remonté les marches.

Et même si, l’année dernière, j’étais trop dans le dur pour m’en occuper, même si on a dû tout mettre en pause, on va relancer cette année.

Encore une fois : ce n’est pas parce qu’on retombe qu’on doit tout arrêter.
Il suffit parfois de reprendre la première marche.

Personne ne montre ses premières marches

Sur les réseaux, on voit des gens confiants, solides, au sommet de leur truc.
Mais personne ne montre les premières marches.
Les essais bancals.
Les idées floues.
Les débuts foireux.

Et pourtant, c’est là que tout se joue.

La confiance ne se trouve pas au sommet.
Elle se construit dans l’ombre, marche après marche, chute après chute.

Et si on retrouvait la confiance de l’enfant qui apprend à marcher ?

Un enfant qui apprend à marcher ne doute pas de lui.
Il tombe, il pleure, il rit, il repart.
Il n’a pas encore appris à avoir peur du regard des autres.
Il n’a pas encore appris à se juger.

Et peut-être que c’est ça, la vraie confiance.
Pas un super-pouvoir.
Juste un instinct qu’on avait.
Et qu’on a oublié en grandissant.

Aujourd’hui, je vois la confiance comme une danse

Je ne crois plus qu’il faut être confiant pour avancer.
Je crois qu’il faut avancer pour construire la confiance.

Et chaque fois que je doute, je me dis :

“Ce n’est pas la confiance qui me fera avancer. C’est l’action qui fera naître la confiance.”

C’est une chorégraphie imparfaite.
Un truc en mouvement.
Parfois fluide, parfois chaotique.
Mais vivant.

Et toi, c’est quoi ta prochaine marche ?

Ferme les yeux.
Imagine ton escalier.
Pas celui de quelqu’un d’autre. Le tien.

Il mène où ?
Et c’est quoi, la toute prochaine marche que tu peux prendre ?
Celle qui est faisable. Réaliste. Accessible.

Tu n’as pas besoin d’un plan parfait.
Tu n’as pas besoin de tout réussir.
Tu as juste besoin d’avancer.

Conclusion : On ne devient pas confiant. On devient vivant.

La confiance en soi, ce n’est pas un diplôme.
Ce n’est pas une certitude.
C’est un chemin.

Et parfois, tu seras en haut.
Parfois, tu seras au sol.
Et d’autres fois encore, tu seras en train de rebondir sans savoir où tu vas atterrir.

Mais si tu continues à grimper, à tomber, à revenir…
Alors tu danses avec la vie.

Et c’est ça, pour moi, la vraie confiance. 🚀

Cet article a été mis à jour le 7 mai 2025

Andy

Andy

Salut, moi c’est Andy 👋
Explorateur curieux, multipassionné assumé, et éternel bidouilleur d’idées… avec une curiosité d’hyperactif qui me pousse à tout comprendre, tout apprendre, tout tester.

Ce blog, c’est mon labo personnel : j’y expérimente, j’y organise mes idées, et je partage en chemin ce qui pourrait aussi t’inspirer. Des projets, du sport, des réflexions, des outils, des ratés aussi — mais c’est le jeu quand on avance vite 🚀

Pas très carré, mais toujours vivant. Bienvenue dans mon espace numérique.

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